(BFM Bourse) - L'échange de dette souveraine grecque avec les créanciers privés est désormais terminé, la date limite était fixée hier à 21 heures (heures de Paris). Les établissements privés européens et internationaux ont eu plusieurs jours pour apporter leur obligations anciennes avec une perte de près de 70% en tenant compte des coupons futurs.
Pour éviter un défaut désordonné de la Grèce, l'échange de dette avec les créanciers privés (PSI) devait atteindre un taux de participation de ces derniers de plus de 70%. L'objectif est atteint et même dépassé avec un taux de participation qui atteint 85.8% !
Ce sont les créanciers internationaux qui ont refusé pour la plupart de prendre leur perte sur leur titre souverains grecs. Cet aspect est cependant résiduel, nous pouvons donc considérer qu'il s'agit d'un succès et d'une nouvelle étape franchie dans la restructuration de la dette publique grecque qui demeure colossale au regard du Produit Intérieur Brut (PIB) du pays.
Tout l'enjeu pour la Grèce est désormais de mettre en application les mesures d'austérité voulues par l'Union Européenne (UE) et le Fond Monétaire Internationale (FMI) pour obtenir la première tranche d'aide du second plan qui se chiffre à 130 milliards d'euros.
Cette donnée positive sur la crise de la dette souveraine a permis aux cours de la parité Euro Dollar de démarrer une phase de rebond technique qui rend désormais peu limpide le graphique en données journalières.
Les cours de la parité Euro Dollar malmènent l'ancienne ligne de tendance haussière et sont revenus au contact des principales moyennes mobiles journalières.
Ces dernières (10, 20 et 100 jours) agissent à présent de concert et jouent le rôle de couvercle graphique pour la parité Euro Dollar. D'un point de vue des déterminants fondamentaux de la parité Euro Dollar, l'environnement macroéconomique international continue de peser sur les actifs « risqués », dont la parité Euro Dollar sur le marché des changes.
Les grandes économies émergentes dévoilent des indicateurs décevants et les perspectives de croissance économiques sont revues à la baisse. Nous retenons notamment le Brésil qui a « seulement » enregistré 2.7% de croissance de son PIB en 2011 et qui anticipe 4% environ pour l'année 2012.
Le gouvernement chinois a quant à lui abaissé sa prévision de croissance économique à 7.5% pour l'année 2012.
Les Etats-Unis semblent encore étanches à ce ralentissement et nous prendrons aujourd'hui connaissance des chiffres de l'emploi pour le mois de février.
L'analyse technique de la parité Euro Dollar invite à conserver une opinion négative tant que les principales moyennes mobiles journalières agissent comme résistances pour les cours.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
Graphique en données horaires
