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La paire de devises Euro / Dollar continuait de retracer une partie de ses pertes, sur fond d'espoir d'un scénario d'atterrissage en douceur de l'économie américaine. Espoir entretenu cette semaine par une série de statistiques macroéconomiques récentes, au premier rang desquelles figure l'ISM Services, ressorti nettement sous la barre des 50, à 48,8 alors que ce baromètre d'activité était attendu à 52,6. L'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP a également contribué à apaiser les tensions, en montrant un léger "refroidissement de la machine emploi".
L'essai devra néanmoins être transformer ce vendredi avec la publication très attendue du traditionnel rapport NFP (Non Farm Payrolls) sur l'emploi privé américain. Le taux de chômage y est attendu stable à 4,0% de la population active, et les créations de postes dans le secteur privé non agricole en baisse, sous les barre des 200 000, à 194 000. Ce dernier indicateur, et surtout son écart à la cible, sera scruté.
"Le rapport sur l'emploi du jour donnera donc des éléments d'information importants aux marchés. Jerome Powell et d'autre membres de la Fed ont bien fait comprendre qu'une dégradation soudaine et inattendue du marché de l'emploi serait un motif pour ajuster la politique monétaire et les taux", décrypte Alexandre Baradez (IG France), pour qui "les rapports sur l'emploi sont toujours suivis avec intérêt mais celui-ci pourrait l'être plus particulièrement par rapport aux intentions de la Fed."
Côté européen, selon Eurostat plus tôt dans le semaine, au sens des prix de détail, en zone euro, l'inflation a certes ralenti en juin, s'établissant à 2,5% sur un an contre 2,6% en mai. Mais l'inflation "core", hors prix alimentaires et de l'énergie (et de l'alcool et du tabac) a progressé de 2,9%, soit plus que les 2,8% anticipés par les économistes interrogés par Reuters. Et ce alors que les banquiers centraux les plus influents de la planète se sont réunis à l'occasion du Forum annuel organisée par la Banque centrale européenne à Sintra au Portugal.
Selon Deutsche Bank, Christine Lagarde y a déclaré que la BCE faisait encore face à plusieurs incertitudes dans sa lutte contre l'inflation, notamment au niveau de l'évolution des salaires, la productivité et des bénéfices. La présidente de la BCE a également ajouté que l'institution aurait besoin de temps pour recueillir suffisamment de données pour être certaine que les risques d'une inflation au-dessus de sa cible soient écartés.
A l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité le rapport fédéral NFP (Non Farm Payrolls) sur la santé de l'emploi privé américain, à 14h30.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0830$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Dans une volatilité forte, la paire de devises Euro / Dollar a regagné la partie supérieure d'une droite oblique baissière, constituant un apport d'oxygène à court terme. Les signaux techniques sont contradictoires dans l'immédiat et ne permettent pas une prise de position sereine. Dans tous les cas, nous suspendons nos lignes vendeuses.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0758 USD et la résistance à 1.0885 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
