(BFM Bourse) - Nous avons encore eu hier la preuve que parmi l'ensemble des déterminants de premier rang de la tendance des marchés financiers, notamment du marché des changes, la politique monétaire est de loin celui qui occupe la première place.
L'enjeu de la dette souveraine, la balance des transactions courantes, les perspectives macroéconomiques agissent certes sur le cours des parités de devises du Forex mais ces facteurs semblent secondaires quand il s'agit de faire la comparaison avec l'impact de la politique monétaire.
Hier, le président de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED), Ben Bernanke, a clairement souligné que le redressement économique prenait un caractère durable mais que le niveau actuel et attendu de la croissance économique aux Etats-Unis rendaient très incertaine la poursuite de la baisse du taux de chômage, surtout la partie long terme des chômeurs.
Ben Bernanke a souligné le rôle majeur de la FED dans le soutien à la réduction du taux de chômage et envisage très probablement pour cette année l'engagement d'une troisième phase d'assouplissement quantitatif (QE 3).
Un doute s'était installé récemment au sein des cambistes sur la crédibilité d'un QE3 pour l'année 2012. La première conséquence sur le marché des changes avait été la reprise haussière du Dollar face à un panier de devises majeures, notamment le Yen, et la mise en place d'un marché plat pour la parité Euro Dollar.
L'analyse graphique permettait d'identifier ce marché plat de la parité Euro Dollar entre le support à 1.30$ et la résistance à 1.33$. Les principales moyennes mobiles journalières, à l'orientation plate, confirmaient l'existence de ce scénario de marché neutre.
L'intervention de Ben Bernanke hier a bouleversé ce schéma technique avec le débordement par les cours de la parité Euro Dollar de la résistance à 1.33$. Le premier objectif de cours à 1.3366$, résistance horizontale intermédiaire, est déjà atteint mais il est à présent probable que la hausse de poursuive lors des prochaines séances.
Il s'agit pour le moment d'un signal d'achat de court terme car il est encore possible que la séquence des 23 et 24 février dernier se reproduisent. Les cours de la parité Euro Dollar avaient alors effectué une incursion au-dessus des 1.33$ avec un point haut à 1.3486$. Il avait s'agit d'un faux signal haussier avec une phase baissière marquée lors de la première semaine de mars.
Ce seuil des 1.3486$ est donc un seuil graphique résistant de première importance et il sera très probablement rallié lors des prochaines heures de cotations. Avant cela, un mouvement de retour (« pull back ») sur 1.3285$ est possible mais notre opinion est positive jusqu'à la résistance majeure à 1.3486$.
Notons enfin que les propos d'Angela Merkel en faveur d'une hausse des ressources du FESF sont aussi de nature à soutenir la progression des cours de la parité Euro Dollar.
Sur le plan macroéconomique, le Dollar sera aujourd'hui influencé par la publication à 16 heures (heures de Paris) de l'indice de confiance du consommateur américain déterminé par le Conference Board.
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