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L'Euro consolidait sereinement, sous la forme d'un petit fanion face au Dollar, qui pour sa part digérait le scénario désormais quasi acté d'une première baisse des taux à la rentrée, voire d'une deuxième en 2024, sur le dernier FOMC de l'année. Les signaux très encourageants sur l'inflation laissent en effet entrevoir un atterrissage en douceur de la première économie de la planète.

"La détente de l'inflation a renforcé les hypothèses d'une première baisse de taux de la Fed en septembre", résume Alexandre Baradez (IG France). L'outil FedWatch du CME Group chiffre désormais à 92,50% les probabilités d'un tel scénario. Pour rappel, le précieux outil permet d'analyser les probabilités d'évolution des taux fédéraux et de la politique monétaire américaine en fonction du prix des contrats à terme sur fonds fédéraux à 30 jours.

Cette probabilité avait déjà nettement progressé la semaine précédente avec le passage de l'ISM Services en deçà de la barre des 50 points, et le contenu sans vagues du rapport NFP sur l'emploi. Mais là, les CPI (indices des prix à la consommation) de juin ont transformé l'essai.

L'actualité est aussi centrée les élections présidentielles cet automne. Le candidat républicain Donald a été victime d'une tentative d'assassinat en plein meeting.

"Aussi tragique que cela puisse être, cela vient quasiment clore le duel Trump / Biden en vue de l'élection présidentielle américaine", tranche Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion. "Le contraste est, en effet, saisissant entre, d'un côté, un président sortant qui peine à convaincre sur sa santé, enchainant bourdes sur bourdes, et de l'autre l'image quasi hollywoodienne d'un Trump ensanglanté, le point levé, haranguant la foule sous les « USA ! USA ! ». La convention républicaine, qui débute aujourd'hui, devrait confirmer son investiture et dévoiler son futur vice-président. La mise en œuvre de son programme, plutôt inflationniste, dépendra de sa majorité au Congrès."

De ce côté-ci de l'Atlantique, en amont de la réunion de politique monétaire de la BCE (Conseil des Gouverneurs) qui s'achèvera jeudi, Konstantin VEIT, gérant de portefeuille chez PIMCO prévoit une réunion "sans événement majeur".

"La solidité du marché du travail permet à la BCE de prendre le temps de rassembler de nouvelles informations. En conséquence, la BCE n'est pas pressée de réduire davantage les taux ; les décisions se prendront réunion par réunion, et l'évolution des données au cours des prochains mois déterminera la rapidité avec laquelle la BCE retirera les mesures de restriction supplémentaires."

Le consensus est donc au statu quo.

A suivre es ventes de détail outre Atlantique à 14h30, et l'indice NAHB du marché résidentiel américain à 16h00.

Dans l'immédiat les cambistes composent avec la publication de l'indice ZEW de confiance dans l'économie allemande, en baisse moins forte qu'anticipé, à 41.8.

"Les perspectives économiques de la première économie de la Zone Euro se détériorent. Pour la première fois depuis un an, les attentes économiques pour l'Allemagne sont en baisse. Le fait que les exportations allemandes ont diminué plus que prévu en mai, l'incertitude politique en France et le manque de clarté concernant la future politique monétaire de la BCE ont contribué à cette évolution", a commenté le président du ZEW, le professeur Achim Wambach, à propos des résultats de l'enquête.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0890$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Dans une volatilité forte en semaine 27, la paire de devises Euro / Dollar a regagné la partie supérieure d'une droite oblique baissière, constituant un apport d'oxygène à court terme. Les signaux techniques sont contradictoires dans l'immédiat et ne permettent pas une prise de position sereine. Dans tous les cas, nous suspendons nos lignes vendeuses. Nous assistons actuellement à un test d'un niveau de résistance sis sur les 1,0885$.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0758 USD et la résistance à 1.1012 USD.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES