(BFM Bourse) - L'agence de notations Standard & Poor's avait annoncé à la fin de l'année dernière qu'elle allait revoir la note de crédit des pays de la Zone Euro, suite au sommet européen du 9 décembre dernier. Un mois de réflexion a conduit l'agence à estimer que les mesures européennes n'étaient pas suffisamment structurelles pour effacer le risque de défaut souverain et pas assez conjoncturelles pour éviter des difficultés de financement à court terme.
Cette décision de Standard & Poor's de dégrader la note de crédit de neuf Etats de la Zone Euro a largement été anticipée par les marchés financiers, notamment le marché des changes avec un cycle baissier très appuyé pour la parité Euro Dollar.
Une dégradation de deux crans n'était pas intégrée par le marché mais un cran ne constitue pas une rupture mais devrait simplement entretenir les grandes tendances que nous pouvons observer depuis l'automne dernier.
La France et l'Autriche perdent donc leur meilleure note de crédit, mais seulement celle de Standard & Poor's. L'agence Fitch a quant à elle rappelé qu'elle n'avait pas l'intention de revoir la note souveraine de la France à court terme.
Nous retenons la perspective négative du AA+ français, une perspective qui rend encore plus urgente l'adoption d'un plan de consolidation budgétaire d'envergure.
Aucune réaction significative n'est relevée sur le marché des taux souverains ce matin avec un rendement de l'OAT française à 10 ans toujours proche des 3%. Le coût de financement de la France, en s'écartant de manière durable du niveau des 2%, avait donc déjà pris en compte la perte de la meilleure note de crédit possible.
L'incertitude est levée, la France n'est pas dégradée de deux crans, Standard & Poor's rend donc officielle une donnée déjà complètement acquise par les marchés financiers.
De la même manière, l'analyse graphique du marché des changes nous enseigne la préservation du support majeur à 1.26$ sur la parité Euro Dollar.
Le schéma technique développé par la parité Euro Dollar n'est en effet pas bouleversé par Standard & Poor's. La tendance baissière de fond de la parité Euro Dollar demeure parfaitement active et n'a pas été relancé par la rupture d'un nouveau seuil graphique.
A court terme, les cours de la parité sont pris en étaux entre le support majeur à 1.26$ (niveau horizontal de premier rang de l'année 2010) et la résistance à 1.2858$. Les moyennes mobiles à 10 et 20 jours continuent de cadrer la correction des cours.
Le marché américain est fermé aujourd'hui et aucun indicateur de conjoncture économique d'importance n'est attendu. Notre opinion est donc neutre à court terme. Les cours pourraient se stabiliser au-dessus des 1.26$ lors des prochaines séances.
Notons qu'en deçà, la zone comprise entre 1.26$ et 1.19$ relève d'un vide graphique. Un éventuel décrochage sous 1.26$ pourrait être très impulsif et volatil.
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