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Les cambistes surveilleront la "température" du 10 ans américain (Treasuries 10 years) en début d'après-midi, à la suite de la publication du très attendu rapport fédéral sur l'emploi privé, le fameux NFP (Non Farm Payrolls).
Voici les principaux éléments de consensus du rapport: le chômage est attendu stable à 4,1% de la population active, le nombre de créations de postes dans le secteur privé hors agriculture à 169 000, et la hausse mensuelle des salaires contenue à +0,3%. Rendez-vous à 14h30 pour le verdict. Sachant que l'ensemble des données publiées tout au long de la semaine n'ont fait que renforcer l'idée de tensions sur le marché de l'emploi outre Atlantique: offres d'emploi JOLTS, enquête ADP ou inscriptions aux allocations chômage.
Alexandre Baradez (IG France) fait le rappel suivant: "l'inflation PCE, mesure d'inflation préférée de la Fed, celle qu'elle utilise dans ses projections trimestrielles, est encore ressortie à 2.8% il y a quelques jours, marquant un sixième mois consécutif sans nouveau progrès vers l'objectif de 2% de la Fed. Elle a même un peu rebondi sur cette période de deux trimestres, passant de 2.6% à 2.8%. Même si nous sommes loin du pic de 2022 à 5.6%, l'absence de progrès a bien évidemment été remarquée par la Fed, ce qui a justifié le changement de discours de Jerome Powell en décembre mais également en janvier, avec un changement des éléments de langage concernant l'inflation et l'emploi dans le dernier communiqué de la Fed mercredi."
C'est donc ce diptyque inflation / emploi qui va être au cœur de la réflexion des cambistes ce vendredi.
Le marché continue naturellement d'évaluer, par ailleurs, les conséquences des échanges pour le moins tendus entre la Chine et les États-Unis sur les surtaxes douanières. Le président américain, Donald Trump, a signé samedi un décret instaurant des surtaxes douanières de 10% sur les importations chinoises. Ce qui a sans trop de surprise provoqué l'ire de Pékin qui a répliqué en instaurant des surtaxes douanières sur les importations de gaz naturel liquéfié et de charbon américains. Nouveau rebondissement mercredi: les services postaux américains ont annoncé mardi qu'ils n'accepteraient plus "jusqu'à nouvel ordre" les colis en provenance de Chine et de Hong Kong. La poste américaine est ensuite revenue sur sa décision, hier en début d'après-midi.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0390$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La moyenne mobile à 50 jours (en orange) continue de constitue une barrière technique et graphique solide. A plus court terme, c'est même son homologue à 20 jours (en bleu foncé) qui officie en tant que résistance dynamique. Et ce sans que l'oscillateur RSI ne se positionne en zone de survente. Dans l'immédiat, la paire de devises trace, en partie haute des bandes de Bollinger, une structure négative en harami. Une fois la parité parfaite atteinte, à savoir 1$ pour un €, une énergique réaction acheteuse de contestation pourra alors se mettre en place.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0378 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0001 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0521 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 377 pips et le risque de perte s'établit à 143 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
