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Le probable découplage (ou du moins la probable décorrélation) entre les politiques monétaire sdes deux côtés de l'Atlantique continuent de favoriser le Dollar, la paire de devises restant sous pression sous une droite oblique (niveau de résistance en noir sur le graphique ci-dessous).

D'un côté "la croissance interne [des Etats-Unis] est encore vigoureuse, particulièrement dans les services, alors que la consommation de biens n'a pas contribué. Le marché de l'emploi ne donne aucun signe de faiblesse à ce stade."

De l'autre "la situation européenne n'est pas comparable avec une croissance atone, même si elle donne des signes de frémissement, et une inflation assez proche des 2% souhaités. La Banque Centrale Européenne a donc plus de latitude pour débuter son cycle d'assouplissement monétaire."

Le scénario d'une baisse des taux européens avant les taux fédéraux - ce qui constituerait une première historique - est à envisager sérieusement. Au-delà, c'est la trajectoire comparée de baisse des taux des deux côtés de l'Atlantique qui est en pleine redéfinition.

Cette toile de fond doit être nuancée.

"Si une première baisse des taux [de la BCE] en juin semble donc se concrétiser, la suite du calendrier d'assouplissement monétaire reste cependant incertaine à ce stade", nuance Romane Ballin (Auris Gestion). "Le récent rebond de l'activité en Europe (PIB en hausse de 0,3% au T1 en zone euro) milite pour une approche graduelle et prudente. Les débats sont d'ailleurs nombreux au sein de l'institution, certains s'inquiétant des conséquences au niveau du taux de change en cas de divergence prolongée entre les taux directeurs des deux côtés de l'Atlantique."

Et surtout, le scénario de deux baisses des Fed Funds, un temps écarté par le marché, revient progressivement dans la partie. Selon l'outil FedWatch du CME Group, les opérateurs tablent à plus de 60% sur deux réductions de taux directeurs d'ici à fin décembre de la part de la banque centrale américaine.

"Le président de la Fed de New York, John Williams, a déclaré qu'il y a des signes indiquant que les ménages sont plus prudents dans leurs dépenses, et il prévoit à terme des baisses de taux, bien que la décision de les baisser dépendra de l'ensemble des données disponibles", rapportent les analystes de Natixis CIB Research, cités par l'Agence France Presse.

"Ainsi, la Fed pourrait commencer à baisser ses taux dès la fin de la pause estivale", ajoutent-ils.

A l'agenda mercredi, ni les stocks des grossistes à 16h00 ni les stocks de brut Outre Atlantique n'ont surpris les opérateurs. Mardi les ventes au détail en Zone Euro, en progression mensuelle de 0,8% en mars, ont dépassé de 0,2 point de base le consensus. Ce jeudi sera principalement marquée pour les cambistes par la décision de politique monétaire, à 13h00, de la Banque d'Angleterre. Cette dernière pourrait tracer la voie vers une probable baisse de ses taux en juin, donnant encore davantage de crédit au scénario d'une baisse des taux de la BCE dès le mois de juin.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0730$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le pullback très net jeudi 18/04 sur une zone de résistance (1,0693$) invitera à prendre de nouveau des positions short sur la paire de devises EURUSD, d'autant que la rupture de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) par son homologue à 20 jours (en bleu foncé) s'est faite dans un angle relativement important. La succession de points hauts (28/12, 08/03, 21/03, 09/04 et 26/04) est désormais nettement décroissante, sous une droite oblique de résistance (en noir).

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0733 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0436 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0831 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 297 pips et le risque de perte s'établit à 98 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES