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L'Euro restait sous pression face au Dollar, dans un contexte d'échauffement des taux longs. Ces tensions sur le marché obligataire font toujours écho à la fermeté des banquiers centraux sur leur politique monétaire. En fin de semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a manifesté sa volonté de maintenir ses taux à des niveaux élevés.
"Les membres du FOMC anticipent encore une hausse des taux directeurs avant la fin de l'année avant de les baisser deux fois, contre quatre précédemment, l'année prochaine", anticipe Thomas Giudici (Auris Gestion), se basant sur les dot plots de la Fed, le fameux graphique à points publiés trimestriellement, qui a eu l'effet d'une douche froide sur les marchés.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a, dans le même esprit, déclaré que "les taux d'intérêt seront fixés à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire", lors d'un discours devant la commission des Affaires économiques et monétaires du parlement européen. Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a pour sa part indiqué lundi que "le problème d'inflation n'est pas encore résolu".
Une situation qui a un corollaire très simple: la tension sur les taux longs, qui pèse mécaniquement sur certains actifs les plus "à risque". Les stratégistes de Muzinich & Co résument: "À l'avenir, les banques centrales occidentales espèrent pouvoir revenir à leur position préférée, à savoir le maintien de la politique monétaire, actuellement annoncée comme "des taux plus élevés pendant plus longtemps"."
Au chapitre macroéconomique, après la nouvelle déception qu'a constitué lundi la publication de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, les cambistes ont acté hier la baisse encore plus prononcé qu'anticipé du sacro-saint indice de confiance des consommateurs au sens du Conference Board. A suivre ce mercredi les commandes de biens durables aux Etats-Unis à 14h30. Notons que le point d'orgue statistique ne sera atteint cette semaine que vendredi avec la publication des prix PCE, mesure de prédilection pour la Fed dans son appréciation de l'inflation.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0560$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Le retracement quasi total des gains de juillet ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif. Le message baissier a pris corps avec rupture - désormais validée - de la moyenne mobile à 50 jours par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé), dans un angle important.
La position vendeuse sera conservée tant que la dernière gravitera sous la première. Cette dernière justement, jour de plus en plus un rôle graphique de résistance.
L'avantage de ce plan d'investissement est la discipline qu'il induit par nature.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Notre point d'entrée est à 1.0558 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0301 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0671 USD.
L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 257 pips et le risque de perte s'établit à 113 pips.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
