(BFM Bourse) - Dans la gestion de la dette souveraine de la Zone Euro, la restructuration de la dette de la Grèce est l'enjeu principal pour le secteur privé européen ces derniers mois. Les banques commerciales d'Europe et les principaux assureurs ont progressivement accepter de prendre leur perte à hauteur de 50% dans un premier temps (accord de l'été dernier) et désormais, c'est 70% de la dette publique de la Grèce qui sera effacée, soit plus de 100 milliards d'euros.
Effacement d'une grande partie du stock de dette publique, échange d'obligations souveraines avec le secteur privé, voilà en somme les deux facteurs principaux du second plan d'aide en cours de finalisation. Le gouvernement grec se veut très optimiste ce matin en annonçant que l'essentiel de l'accord est finalisé mais qu'il reste quelques points de blocage « secondaires », qui seront dépassés lors des toutes prochaines heures.
Ce discours est crédible mais l'accord entre la Grèce et les créanciers privés est annoncé comme imminent depuis la mi-janvier…
Les marchés financiers, notamment le marché actions et le marché des changes, sont un baromètre qui continue de dévoiler un message très positif sur les perspectives de restructuration de la dette grecque. Il s'agit de la première étape dans la gestion de la dette souveraine de la Zone Euro et le temps presse, car la seconde étape, le Portugal, prend une dimension de plus en plus urgente.
Le Portugal bénéficie déjà d'un plan d'aide du Fond Monétaire International (FMI) et de l'Union Européenne (UE) mais ses taux à 10 ans ont franchi le seuil des 15% cette semaine. Ce taux rend tout simplement impossible l'accès au financement pour le Trésor portugais sur le marché secondaire de la dette. En clair, le Portugal est théoriquement en situation de défaut.
Le message dévoilé par le marché des changes n'a pas évolué à court terme. La parité Euro Dollar résiste et les cours ont à nouveau tenté de franchir la résistance majeure à 1.3228$ hier. Cette tentative est restée vaine pour franchir un obstacle graphique que nous avons identifié comme étant de dimension majeure.
Les cours de la parité Euro Dollar devraient être influencés aujourd'hui par l'évolution des ultimes discussions entre la Grèce et les créanciers privés et une série d'indicateurs de conjoncture économique en provenance des Etats-Unis.
Nous mettons notamment sous haute surveillance le discours attendu du président de la Réserve Fédérale des Etats-Unis (FED), Ben Bernanke. Ce dernier s'exprimera à partir de 16 heures (heures de Paris) au sujet des perspectives de l'économie des Etats-Unis. Ce discours devrait avoir un impact important sur l'évolution du Dollar sur le marché des changes.
A court terme, notre opinion demeure neutre entre la résistance majeure à 1.3228$ et la moyenne mobile à 10 jours qui converge peu à peu vers les cours de la parité Euro Dollar.
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