(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.
L'Euro / Dollar consolidait sa récente avancée, imputable aux perspectives plutôt "dovish" de la politique monétaire américaine dans les prochains mois. Des perspectives renforcées par l'intervention de "John Williams, le président de la Fed de New-York, qui a entrouvert le 21 novembre la possibilité d'une nouvelle baisse de taux de la Réserve Fédérale ce mois-ci", relève Alexandre Baradez, pour IG France, citant l'économiste de formation: « Par conséquent, je vois encore de la marge pour un ajustement supplémentaire à court terme de la fourchette cible pour le taux des fonds fédéraux ». À la suite de ces propos, les probabilités pour une nouvelle baisse de taux le 10 décembre sont remontées en flèche, passant de 30% à près de 90%."
Des perspectives renforcées par plusieurs repères sur l'emploi, montrant une détérioration de la santé de ce dernier. En particulier, l'enquête du cabinet ADP a mis en évidence plus de 30 000 destruction de postes dans le secteur privé le mois dernier, manquant complètement les attentes. Une enquête qui a des défauts méthodologiques certes, mais qui est particulièrement suivie ce mois-ci d'autant que les données du Département du Travail pour le mois de novembre (NFP pour Non Farm Payrolls) ne seront pas dévoilées avant le FOMC du 10 décembre. Ce dernier se soldera sauf grosse surprise par une baisse de 25 points de base des Fed Funds.
"En l'absence de données officielles, c'est suffisant pour indiquer des risques baissiers ; même les autres données disponibles pour novembre n'indiquent toujours pas de retournement du marché de l'emploi. Surtout que dans le même temps, les enquêtes de conjoncture américaine sont stables à un niveau compatible avec une croissance résiliente. En particulier, l'ISM services progresse de 0,2 point en novembre à 52,6 points, un niveau encore limité mais tout de même un plus haut depuis le début de la guerre commerciale", complète Xavier Chapard, stratégiste de la Banque Postale AM.
D'où un affaissement du VIX, l'indice de la peur, passé de 26,42 le 20 novembre à moins de 16 ce vendredi. Ce qui soutient mécaniquement la monnaie unique, l'un des baromètres de référence de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers. D'où un effet "ciseaux" sur la paire de devises, le Dollar étant moins apprécié dans l'immédiat, sur des perspectives de "rémunération" moindres.
Au menu statistique ce vendredi, les cambistes prendront connaissance à 16h00 de l'indice de confiance des consommateurs (Université du Michigan), attendu en données préliminaires en légère hausse à 52 points. Mais le point d'orgue statistique sera atteint à la même heure, avec la publication de l'indice 'Core PCE', la jauge d'inflation préférée de la Fed, et donc une base de travail essentielle pour la construction de sa politique monétaire.
A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1650$ environ.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'oblique baissière (en noir) qui fait pression depuis le 18 septembre est franchie, à un niveau qui correspond en outre au positionnement de la moyenne mobile à 50 jours (en orange). Une confirmation est nécessaire avant d'affirmer une inversion de polarité, mais le signal suffit à stopper nos positions vendeuses sur la paire de devises.
PREVISION MOYEN TERME
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).
Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.1460 USD et la résistance à 1.1760 USD.
Le conseil BFM Bourse
GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES
