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Euro Dollar (EUR/USD)

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EUR/USD : De nombreux catalyseurs aux effets antagonistes

mardi 2 décembre 2025 à 14h14

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Soumis à des vents contraires, l'Euro s'équilibrait face au Dollar mardi, dans une actualité riche et dense, dans la dernière ligne droite avant le dernier FOMC de l'année, le 10 décembre. Les cambistes auront d'ici là à composer avec des repères majeurs, notamment les prix PCE, mesure préférée de la Fed dans son appréciation de l'inflation.

Un FOMC qui devrait se solder, sauf surprise, par une baisse de 25 points de base de la rémunération du Dollar. Mais les opérateurs restent dans le brouillard quand ils tentent de lire la trajectoire des taux pour l'année 2026.

"Mais un autre rendez-vous crucial se profile également : Donald Trump devrait annoncer, d'ici Noël, le nom du successeur de Jerome Powell", rappelle Romane Ballin, gérante obligataire d'Auris Gestion.

"Le président a indiqué dimanche avoir arrêté son choix. Selon plusieurs sources, Kevin Hassett, directeur du Conseil économique national et proche conseiller de Donald Trump, ferait figure de favori. Parmi les finalistes figureraient aussi les gouverneurs Christopher Waller et Michelle Bowman, l'ancien gouverneur Kevin Warsh ainsi que Rick Rieder, de BlackRock. Quel que soit le profil retenu, la tonalité de la future présidence de la Fed pourrait s'avérer sensiblement plus accommodante. Donald Trump a été explicite : il attend du prochain président de la Fed qu'il engage rapidement des baisses de taux."

A la question du profil du futur patron de la Fed s'ajoute un doute, voire une crainte: celle d'un possible schisme au sein de la Fed.

"Les investisseurs tentent désormais de déceler quelle tendance domine au sein de la Réserve Fédérale. Ce qui est certain, c'est qu'elle se trouve dans une situation délicate, ses responsables s'affichant en désaccord public sur la question de savoir s'il faut privilégier la maîtrise de l'inflation ou la relance de l'emploi. Jusque là, certains dirigeants de la banque centrale soufflaient le froid, évoquant la "prudence nécessaire" et un possible maintien des taux, entraînant les marchés à la baisse. Toutefois, des prises de position plus récentes indiquent plutôt l'inverse, provoquant cette fois un effet haussier à Wall Street", analyse Grégoire KOUNOWSKI, Investment Advisor chez Norman K.

"Avec un shutdown d'une durée record, le rapport sur l'emploi et l'indice CPI du mois d'octobre ne seront pas publiés dans leur intégralité. Gardons toutefois un œil attentif sur les dernières données à paraître avant la réunion de la Fed des 9-10 décembre : les inscriptions hebdomadaires au chômage (4 décembre), l'indice PCE très suivi par la Fed pour son objectif d'inflation à long terme et l'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan (5 décembre)", complète le dirigeant en Asset Management.

De ce côté-ci de l'Atlantique, la confirmation de PMI industriels atone, particulièrement en France et en Allemagne, complique la tâche de la BCE.

"Même si on peut être plus optimistes pour l'avenir, les difficultés dans l'industrie européenne doivent être un élément d'inquiétude pour la BCE dans l'élaboration de sa politique monétaire", abonde Xavier Chapard, stratégiste de LBPAM.

"Ceci est une des considérations que nous continuons à mettre en avant dans notre façon de voir la BCE faire un geste supplémentaire d'assouplissement dans les mois à venir. Toutefois, à court-terme, l'évolution des prix risque de montrer une stabilité de l'inflation plutôt qu'une poursuite de sa convergence vers 2%, comme le montrent les chiffres préliminaires pour un certain nombre de pays et comme devrait le montrer l'indice des prix pour la Zone qui devrait être publié aujourd'hui. Néanmoins, ce sont en général des effets des base qui sont en jeu, et la tendance vers la désinflation devrait se poursuivre en 2026. L'inflation devrait passer en dessous de 2% en 2026 et s'y maintenir en 2027."  

Pas de surprise ce matin, concernant les prix à la consommation, hors alimentation, énergie, alcool et tabac (éléments volatils), ressortis en hausse de 2,4% en rythme annuel, pour le mois de novembre en première estimation dans la Zone Euro. Dans la base de calcul la plus large en revanche, l'inflation remonte légèrement (+2,3% contre +2,2% en octobre).

Enfin, l'Euro, l'un des baromètre des plus fiables de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, faisait montre de nervosité au contact d'une droite oblique baissière, alors que les yeux des cambistes se tournent vers Tokyo et un possible durcissement de politique monétaire de la part de la Banque du Japon après des signaux envoyés dans ce sens par son gouverneur, Kazuo Ueda.

"Les déclarations de Kazuo Ueda ont non seulement poussé les taux japonais à la hausse, mais elles se sont faîtes sentir sur tous les marchés obligataires souverains partout dans le monde, avec notamment les taux longs américains et européens en forte hausse", analysent les stratégistes de LBPAM.

"Cette corrélation n'est évidemment pas triviale, d'autant plus que les données économiques du jour ont été plutôt médiocres, notamment concernant l'activité industrielle. Néanmoins, on sait que la faiblesse des taux japonais et surtout leur stabilité sont depuis des années une source de financement d'investissement pour bénéficier des taux plus élevés ailleurs", poursuivent-ils.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,1615$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'oblique haussière qui prévalait jusqu'ici (en noir sur le graphique) est désormais rompue, avec pullback de confirmation. L'avis négatif est proposé sous cette oblique, alors que l'indice de force relative s'effondre. La moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé) vient de rompre dans un angle importante la trajectoire de sa consœur à 50 jours (en orange). L'écart entre ces deux repères techniques s'accroit, alors que le RSI (force relative) adopte depuis la mi-septembre une tendance baissière marquée. Une oblique baissière bride désormais les cours depuis le 18/09.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.1617 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.1203 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.1711 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 414 pips et le risque de perte s'établit à 94 pips.

Le conseil BFM Bourse

EUR/USD
Négatif à 1.1617 €
Objectif :
1.1203 (414 pips)
Stop :
1.1711 (94 pips)
Résistance(s) :
1.1760 / 1.1835 / 1.1970
Support(s) :
1.1460 / 1.1202 / 1.1012

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES

EUR/USD : De nombreux catalyseurs aux effets antagonistes (©ProRealTime.com)
©2025 BFM Bourse
Portefeuille Trading
+333.50 % vs +62.69 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

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