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Les rapports mensuels sur l'emploi américain (NFP) sont toujours très attendus. Mais celui qui sera publié à 14h30, pour le mois d'août, concentre les attentions encore plus qu'à l'accoutumée. L'enjeu est simple: mesurer dans quelles proportions les tensions sur le marché de l'emploi - tensions naturellement génératrices d'inflation - sont en train de diminuer. Car l'espoir a été entretenu tout au long de la semaine avec différentes statistiques, au premier rang desquelles figures le JOLTS (l'enquête sur les ouvertures de postes) et l'enquête du cabinet privé en ressources humaines ADP.

Cette diminution des tensions, plus ou moins significative nous le verrons, aura l'avantage d'avaliser le scénario de la disparition pure et simple du spectre d'un emballement prix / salaires. Qu'en est-il des attentes, concernant ce Non Farm Payrolls ?Tout d'abord une stabilisation du taux de chômage à 3,5% de la population active; une modération de la hausse des salaires horaires moyens, à +0,2% ensuite; et enfin, des créations de postes dans le secteur privé hors agriculture, à 169 000, contre 187 000 en juillet. Verdict à 14h30.

"Le marché de l'emploi semble entamer, certains diraient enfin, un rééquilibrage", avançaient les stratégistes de LBPAM dans une note hier. "Le caractère très porteur du marché du travail semble initier une vraie décrue, même si elle semble très graduelle. Par ailleurs, une statistique très regardée par la Fed, que sont les offres de postes de travail, a connu une baisse assez marquée en juillet. Néanmoins, en se situant juste en dessous de 9 millions, les offres restent historiquement très élevées. Cet ajustement, même s'il semble lent, pourrait venir refroidir plus rapidement que ce qui est anticipé, d'abord la consommation, puis l'activité en général."

Pas de bonne surprise hier concernant les prix PCE de juillet en hausse de 0,2%, conforme à la cible. Pas de quoi faire refluer davantage les Treasuries 10 ans, qui gravitent désormais sagement vers les 4,11%, dans l'attente du rapport fédéral sur l'emploi américain. Rappelons que les PCE (personal consumption index) constituent la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de la dynamique des prix.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0840$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Le retracement quasi total des gains de juillet ne milite pas à ce stade pour une poursuite de l'avancée de la paire de devises, sans l'exclure formellement. Ce retracement, par son ampleur, affaiblit le message haussier alors délivré sur une bonne partie du mois de juillet. L'issue du test en cours de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) sera décisif. Le message baissier prend corps avec rupture - désormais validée - de la moyenne mobile à 50 jours par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé), dans un angle important. La position vendeuse sera conservée tant que la dernière gravitera sous la première.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0844 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0551 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0935 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 293 pips et le risque de perte s'établit à 91 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES