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L'Euro / Dollar s'engage tranquillement dans le tracé d'une phase de consolidation - une figure en drapeau ou fanion est pour l'heure privilégiée - dans la foulée de la très vive hausse de mardi 14 novembre, provoquée par une confirmation d'un ralentissement de l'inflation américaine. Une détente consécutive sur les marchés des obligations souveraines cette semaine aura donné un peu de souffle aux classes d'actifs à risque.

A l'agenda ce jeudi, les investisseurs seront attentifs à une prise de parole de la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, à 12h30. Ce discours viendra ouvrir le colloque annuel du Comité européen des risques systémiques. De l'autre côté de l'Atlantique, plusieurs responsables de la Réserve fédérale s'exprimeront également, à l'image de la gouverneure de la Fed de San Francisco, Lisa Cook.

Au chapitre macroéconomique, les opérateurs prendront connaissance cet après-midi de l'indice d'activité manufacturière de la région de Philadelphie pour novembre ainsi que des incontournables inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage à 14h30. Ces statistiques seront suivies de la production industrielle pour le mois d'octobre à 15h15 (volume et taux d'utilisation des capacités de production).

Pour rappel, les indices des prix à la consommation (IPC) mensuels, quelle que soit l'assiette de produits retenue, sont tous ressortis mercredi en deçà des attentes. Par rapport à octobre 2022 en particulier, tous produits confondus, l'inflation se chiffre désormais à +3,2% contre +3,7% le mois précédent, sous la cible à +3,3%, selon les dernières données publiées par le Département du Travail.

Mieux encore, l'inflation dite "core", c'est-à-dire hors prix de l'alimentaire et de l'énergie, s'établit à 4,0% sur un an, soit au plus bas depuis plus de deux ans. La statistique du jour éloigne encore plus la perspective d'un relèvement des taux de la Réserve fédérale américaine. D'ailleurs, les marchés évaluent à 5,2% la probabilité d'un relèvement des taux de 0,25 point de pourcentage le mois prochain, contre encore 14,5% la veille, selon l'outil CME FedWatch.

Lindsay Rosner, Head of Multi-Sector Investing for Fixed Income chez Goldman Sachs Asset Management, a décortiqué les composantes les plus signifiantes, tout particulièrement sur le loyer. Rappelons que, outre Atlantique, l'IPC comprend une composante loyer.

"Les données de l'IPC de base publiées [Mardi] sont inférieures aux attentes. Le marché s'attendait à ce que le chiffre soit plus élevé en partie à cause de la « saisonnalité résiduelle » et des nouvelles données sources qui ont été incorporées dans le calcul de l'assurance maladie. Cependant, l'indicateur important en termes d'inflation est l'équivalent du loyer pour les propriétaires. Il y a eu une forte inversion de la tendance à la hausse sur le logement le mois dernier qui a abouti à une décélération significative du secteur. Cela devrait consolider le statu quo de la Fed en décembre."

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0850$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La structure de la consolidation après la bougie en marubozu blanc évoquée plus haut sera riche d'enseignement. L'absence d'extension haussière ce matin laisse augurer la formation d'une consolidation sur la partie haute du corps allongé. Un flag (fanion ou drapeau) est l'option privilégiée. Un point d'entrée haussier se dégagerait alors.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est neutre à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Nous conserverons cette opinion neutre tant que les cours de la parité Euro Dollar (EURUSD) seront positionnés entre le support à 1.0792 USD et la résistance à 1.0929 USD.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES