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Alors que la France, deuxième puissance économique de la Zone Euro, s'apprête ce dimanche à voter pour le premier tour des élections législatives, la monnaie unique restait bridée à proximité des 1,07$, tant l'issue du scrutin est incertaine. Le second tour aura lieu une semaine plus tard. D'ici là les cambistes restent attentifs, pour ne pas dire inquiets, en feuilletant les programmes des forces en présence, et doivent se débattre dans un entremêlement d' "idées farfelues et [de] petits mensonges", selon le titre d'une notre de marché de Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM.

Les opérateurs redoutent que des formations populistes, comme le Rassemblement National, mettent en place des politiques qui affaibliraient des finances publiques françaises déjà chancelantes.

L'Euro reste sous pression depuis la publication vendredi des "PMI" (enquêtes auprès des directeurs des achats), qui sont ressortis nettement sous les attentes à l'échelle de l'ensemble de la Zone Euro, que ce soit pour l'industrie (45,6) ou les services (52,6). On rappellera que par construction, un "score" au-delà des 50 points signifie une expansion du secteur considéré, à l'inverse un score sous les 50 témoigne d'une contraction. Il s'agit ici des résultats en données préliminaires pour le mois en cours.

Dr. Cyrus de la Rubia, Chef économiste à Hamburg Commercial Bank, a apporté l'éclairage suivant: "En France, la détérioration de la conjoncture observée en juin, tant dans le secteur manufacturier que dans celui des services, pourrait être attribuable aux résultats des dernières élections européennes et à l'annonce par le Président Emmanuel Macron de la tenue d'élections anticipées les 30 juin et 7 juillet. Cette décision inattendue a très probablement suscité, parmi les entreprises, de fortes inquiétudes relatives aux politiques économiques du prochain gouvernement et ont poussé bon nombre d'entre elles à suspendre leurs commandes et investissements. Quelle qu'en soit la cause, les faibles performances économiques de la France ont fortement contribué au repli de l'indice PMI composite de la zone euro en juin."

Le principal rendez-vous de la semaine, pour les cambistes, c'est bien sûr dimanche à 20h00, avec les premières estimations des résultats du premier tour des législatives. Deux jours plus tôt, vendredi, sera publié l'indice des prix PCE (personal consumption expenditures), la mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de l'inflation. Un écart important par rapport à la cible viendrait provoquer des écarts sur les rendements des obligations d'État et sur la paire de devises elle-même. Nous y reviendrons.

Dans l'immédiat, les cambistes viennent de prendre connaissance de l'indice IFO du climat des affaires en Allemagne, première puissance économique de la Zone Euro. L'indice est ressorti en baisse, à 88,6, manquant la cible.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0715$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La paire de devises a inscrit un double sommet sur les 1,0885$ qui s'affirment davantage en niveau de résistance, sous lequel le biais baissier peut reprendre ses droits. Surtout en cas de réintégration rapide de la partie inférieure à une oblique (tracée en noir), repère graphique majeur. Ce test est en cours, dans des conditions de volatilité qui interpellent. Avis négatif maintenu.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0726 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0436 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0801 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 290 pips et le risque de perte s'établit à 75.000000000001 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES