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C'est aujourd'hui que se termine une nouvelle réunion du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC), avec une certitude pour les banquiers centraux américains: le nom du prochain locataire de la Maison Blanche, Donald Trump, dont la victoire a pu être définitivement proclamée dès hier, alors que les sondages laissaient augurer de longs comptes, décomptes et recomptes de voix dans les Etats clés... La Fed devra donc composer avec un Républicain, certes, mais aux positions radicales, notamment en matière de budget et de fiscalité. Son programme, en faveur d'allègements d'impôts massif pour les sociétés et les ménages, est jugé inflationniste.

"La modération récente de l'inflation est de bon augure alors que la croissance économique fait preuve de résilience malgré un tassement de l'emploi. Mais l'élection de Donald Trump rend plus incertaine la suite des opérations, sachant qu'il apparaissait comme le candidat favorisant la croissance et l'inflation", juge Emmanuel Auboyneau, Gérant associé chez Amplegest.

Déjà en frémissement avant les élections, le 10 ans américain a poursuivi son échauffement, désormais sur les 4,45%, favorisant mécaniquement le Dollar.

"La politique économique potentiellement expansionniste de Trump pourrait inciter la Fed à adopter une posture encore plus restrictive pour contrer l'inflation", avance Andrea Tueni, Head of Sales Trading du bureau Saxo Banque France.

C'est donc le rythme de baisse des taux fédéraux qui pourrait être remis en cause. C'est cette trajectoire de baisse, probablement plus lente, qui sera scrutée lors des prochaines réunions de la Fed. Pour cette réunion-ci en tous, un abaissement de 25 points de base des Fed Funds est très largement anticipé.

De façon radicale, "une des propositions récentes de Trump consiste à « supprimer l'impôt et remplacer les recettes fédérales par des tarifs douaniers »", relève Grégoire KOUNOWSKI Investment Advisor chez Norman K. "Bien que difficilement réalisable, cette mesure reflète une volonté de mener une politique monétaire et budgétaire expansionniste et protectionniste. Cela entraînerait une pression inflationniste, poussant ainsi les taux à la hausse (tant à court qu'à long terme), tout en renforçant la valeur du dollar."

Par ailleurs, le brouillard géopolitique s'épaissit désormais, sur plusieurs fronts, pendant la période transitoire avant la prise de fonction effective, le 20 janvier prochain, ce qui peut peser sur l'appétit pour le risque, et donc sur l'Euro, prise au piège par un "effet ciseaux".

A suivre donc, à l'agenda ce jeudi, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage outre Atlantique à 14h30, la décision de la Fed à 20h00, suivie de la traditionnelle conférence de presse à 20h30.

A la mi-journée sur le marché des changes, l'Euro se traitait contre 1,0760$ environ.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La paire de devises vient de sortir par le bas, dans une volatilité intense, d'une figure en biseau, ce qui vient confirmer le biais baissier, désormais de fond.

PREVISION MOYEN TERME

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre avis est négatif à moyen terme sur la parité Euro Dollar (EURUSD).

Notre point d'entrée est à 1.0758 USD. L'objectif de cours de notre scénario baissier se situe à 1.0371 USD. Pour préserver le capital engagé, nous vous conseillons de positionner un stop de protection à 1.0907 USD.

L'espérance de rentabilité de cette stratégie Forex est de 387 pips et le risque de perte s'établit à 149 pips.

GRAPHIQUE EN DONNEES QUOTIDIENNES